GÉRARD SCHLOSSER
Né le 12 juin 1931 à Lille, Gérard Schlosser est considéré comme un des leaders de la Figuration
Narrative en France ; dont les toiles s’inspirent également du travail des Hyperréalistes et des artistes
américains du Pop Art. Elève de l’École des Arts Appliqués de Paris au sein de laquelle il étudie
l’orfèvrerie, puis à l’Ecole des Beaux-Arts, il décide de se consacrer à la peinture en 1953 après avoir
assisté à la représentation de la pièce de théâtre En attendant Godot, de Samuel Beckett. Dès ses
premières toiles, Gérard Schlosser fait le choix de la figuration : il représente des fragments de corps
peints en aplats, cernés de noir, sur un support préalablement sablé. Pour réaliser ses tableaux, il a
recours, à partir des années 1970, à la photographie et à la technique du photomontage, un procédé
utilisé par d’autres artistes français de sa génération comme Jacques Monory, Bernard Rancillac, Gilles
Aillaud et Gérard Fromanger. Procédant essentiellement par séries, ses toiles se focalisent, pour la
plupart, sur des parties de l’anatomie féminine – un décolleté, un sein, une nuque, une jambe, un corps
nu - qui se détachent, le plus souvent, sur un paysage. Jouant sur le cadrage, serrant au plus près le
sujet qu’il représente, il met en scène les corps à sous un angle nouveau, faisant un parallèle récurrent
entre féminité et nature, symboles de séduction et de fertilité. En plongeant dans l’intimité et le
quotidien de ses personnages, pour la plupart anonymes, il convie le spectateur à s’identifier avec eux,
rendant ainsi son langage plastique universel.